(arìa) she's like the wind.

une citation correspondant au personnage, un extrait d'une chanson, bref, quelque chose pour combler le vide. @crédit + groupe. ★★★

01. estomac sur pattes, tu pourrais manger à toutes heures du jour et de la nuit. t'es particulièrement fan de gastronomie, surtout celle que cuisinait la nounou, quand vous étiez enfants. 02. végétarienne depuis toujours. tu défends la cause animale, rien de plus normal. 03. d'ailleurs, tu t'es toujours sentie proche des animaux. tu as pratiqué l'équitation toute ta vie. tempête, le nom du pur sang qui t'accompagne depuis des années maintenant. 04. t'es pas vraiment ce qu'on pourrait appeler une fille à papa. tantôt capricieuse, tantôt tournée vers la nature, tu oscilles, entre les étiquettes, naviguant entre les appellations afin qu'aucune ne te corresponde véritablement. ton truc, c'est l'imprévisible. mystère en tout temps. véritable coup de vent. 05. fille à papa, tu ne l'es que par l'affection que tu lui portais. tu t'es toujours sentie proche de papa, même s'il était peu souvent là. même si lui préférait la secrétaire. tu l'as mal vécu, la trahison, les pleurs de maman, la famille brisée. et quand il est parti, quand sa crise cardiaque l'a emporté, la plaie s'est agrandie. petite princesse est vidée. 06. vierge et fière de l'être. tu préserves ce cadeau, te délectant de ceux qui espèrent être le premier. si seulement ils savaient. 07. l'espagnol, ta langue maternelle. l'accent est très prononcé dans le moindre de tes mots, même si tu parles le simlish couramment. tu parles aussi l'italien, assez étonnamment, l'anglais, le français et tu baragouines quelques mots de portugais. 08. t'es la seule dans la famille à être au courant du side business de javier. c'est normal, javi c'est ton frère et même s'il le voulait, il ne pourrait rien te cacher. t'as pas trop compris, au début, ce désir de sortir de la norme, et finalement t'y a pris goût, t'embarquant parfois avec lui pour piéger les minettes assez stupides pour lui dire oui. 09. t'es pas très attachée à l'héritage familial. ton nom, tu le portes avec fierté mais l'argent, tu n'en as que faire. tu l'utilises sans trop de prétention. 10. tu as l'obligation d'utiliser le chauffeur à ta disposition. tu te fais conduire, comme petite princesse le ferait. 11. née dans un monde où les apparences comptent plus que tout. même si tu t'y sens parfois attachée, retenue de force, tu te dois de suivre la tradition. présentable, tu dois toujours l'être, malgré ce que ton esprit amusé te souffle parfois. petite princesse est une femme de société, après tout. 12. tu fais partie d'une très grande famille. à défaut de n'avoir qu'un frère, tu as tout un tas d'oncles, de tantes, de cousins, cousines, et surtout une tripotée de neveux et nièces que tu chéris comme s'ils étaient ta descendance.

« Tu la vois, celle-là ? » Tu te contentes d'hocher la tête distraitement quand tu poses un regard curieux - mais bref - sur la jeune femme, te demandant pourquoi tu n'as pas choisi d'étudier seule cet après-midi. Mais Javi se fiche de tes bouquins, Javi a déjà un coup d'avance sur toi, une idée derrière la tête et tu finis par tomber dans le piège à relever la tête, intriguée malgré tout. « Si tu me l'apporte, tu seras ma soeur préférée. » Il papillonne des cils, se donne volontairement l'air idiot et tu hausses les yeux en soupirant. Bien sûr que tu es sa soeur préférée. Javi et Ari, c'est une longue histoire, une histoire qui dure depuis toujours. L'histoire d'un amour fraternel puissant, sans doute parfois un peu étouffant. « Si tu crois que je vais t'aider à draguer Javi, tu te trompes lourdement. Et je suis déjà ta soeur préférée, inutile de faire semblant. » Tu lui offres un regard désabusé, replongeant ton attention dans les bouquins, auquel il répond par son sourire malicieux, celui que tu ne connais que trop bien. Celui qu'il utilise avant de se lancer dans la pire des bêtises, celui auquel tu ne sais pas dire non. Tu comprends qu'il ne s'agit pas de draguer et ton sourire s'élargit à son tour, le manuel de droit se refermant presque de lui-même. Intéressée, tu sirotes ta limonade à la paille et tu poses à nouveau un regard plus appuyé sur la proie, prête à se faire dévorer. C'est vrai qu'elle a l'air intéressante. Qu'elle pourrait convenir à son petit business que ton frère a lancé plus ou moins stupidement. Tout comme il est vrai que tu pourrais l'approcher facilement, ou, au moins, beaucoup plus facilement que Javi qui pense s'y connaître en matière de femmes. Oui, tu pourrais l'approcher. Mieux encore, tu crois même que tu pourrais réussir à la convaincre. « Je veux 20% de ses bénéfices. » Que tu lances après un temps, ne perdant jamais de vue les affaires. Hélas, Javier non plus et il se montre souvent bien plus colosse que toi quand on parle d'argent. « Je t'en offre 10. » Tu passes un instant à le jauger de ton regard perçant, mesurant l'affaire et finalement, tu tends ta main pour conclure le marché. Et tu t'élances enfin, sourire radieux, chevelure balancée par-dessus l'épaule, prête à te faire passer pour la meilleure des copines.

Dix-huit ans passés. Tu te souviens encore de la gigantesque fête aux frais de papa. Une soirée latine en bonne et due forme, l'occasion parfaite pour une grande réception. Tu as regardé maman boire à en perdre la tête, papa rire avec les collègues de travail. Tu as dansé, dans ta belle robe blanche, jusqu'au petite matin, tu as même oublié tes chaussures dans le jardin. Tes dix-huit ans, tu t'en souviendras, peut-être pas pour la meilleure des raisons. « Arìa ! » La voix chaleureuse mais sévère de papa résonne dans le couloir et tu presses le pas pour le rejoindre au salon. Il n'est pas seul, entouré de maman, à sa droite, droite comme une épine, d'un autre couple sur le canapé adjacent et de ton futur époux, doux sourire aux lèvres - bien qu'un peu tendu, pour répondre au tien, t'ayant gardé une place à ses côtés sur le canapé leur faisant face. Tu t'installes, le menton relevé, la sentance prête à tomber. Le sourire fin contrebalance avec les yeux tristes, ils n'en sauront jamais rien. « Le jour est enfin arrivé, Arìa. » Papa te regarde, l'air attendri, alors qu'il presse le jeune homme à tes côtés de te tendre la petite boîte qu'il renferme au creux de ses mains. C'est une bague magnifique qu'elle renferme, un anneau d'or décoré d'un diamant cinq carats qu'il passe avec maladresse à ton annuaire. Tu restes un instant à regarder cette main qui ne t'appartient plus, attachée à un corps qui ne t'appartient plus non plus. Tu es désormais propriété de quelqu'un, vendue au plus offrant, un homme que tu connais depuis toujours sans pour autant le connaître véritablement. C'est à lui que tu te marieras, à l'aube de tes vingt-et-un ans. C'est lui, que tu devras combler, pour le restant de tes jours. Tu lui offres un sourire tendre, parce que tu as presque de la peine, pour lui, peut-être tout autant que tu en as pour toi et le futur tragique auquel tu es désormais confrontée. « Tu vas être si belle, ma chérie. » C'est maman qui te ramène au salon, avec sa voix chaleureuse, presque enjouée. Pour la première fois depuis des mois, tu as l'impression de la voir heureuse et ton sourire s'agrandit, un peu moins forcé. La fatalité que devient ta vie incombe sur ta poitrine, t'étouffe au point de t'empêcher de respirer. Pourtant tu ne bouges pas, le dos droit et le sourire d'usage alors que tu échanges quelques banalités de coutume avec les deux couples, tandis qu'ils s'extasient déjà sur les premiers détails de la cérémonie. « Souris, ma chérie. Tu auras l'honneur de lui offrir le plus beau des cadeaux, comme je l'ai fait avec ton père, lors de notre nuit de noces. » Elle a beau avoir l'air attendrie, tu vois l'éclat au fond de ses yeux disparaître à nouveaux. Elle avale une gorgée de son thé, les genoux serrés l'un contre l'autre et tu vois que ça main tremble un peu, alors qu'elle porte la tasse à ses lèvres. L'horrible image de ton visage, trente ans plus tard, se dessine sous les traits ridés de la madre et le sourire s'évanouit alors que tu suffoques un peu plus. « Tu seras la plus heureuse des femmes, Arìa. » Sa voix claque comme un ordre dissimulé derrière sa douceur et tu plonges ton regard dans le sien alors qu'il t'intime presque de ne pas baisser les yeux. Tu seras heureuse, tu n'as pas d'autre choix. « Oui, papa. » répond l'enfant docile, avant de porter tes yeux sur ton désormais fiancé, comme si tu le remarquais pour la première fois de la soirée. Il te regarde avec les yeux doux et tu aperçois, au fond de ses yeux, le temps d'un instant, tout le bonheur qu'il pourrait t'apporter. Tu sais que tout serait plus simple, si c'était lui, dont tu étais amoureuse. Mais rien n'est simple dans la vie des Plènozas et tu en fais les frais. Petite princesse en aime un autre.