La différence entre mon pull moche et ta tronche, c'est que moi ce soir je pourrais l'enlever ... (Jay)

“Le sexe apaise les tensions. L’amour les provoque.” @crédit + groupe. ★★★

Il a vécu trois ans à Londres, mais à l'aube de ses quatre ans, ils sont partis pour Montsimpa, là où son père a toujours vécu + Il a eu une enfance très agréable, avec ses parents et ses deux petites soeurs + ll fume, beaucoup + Il a toujours aimé faire des photos + Il aime beaucoup les femmes + Il ne veut pas se poser sentimentalement parlant + Il aime faire la fête, souvent + Il a horreur qu'on lui donne des ordres + Il se bat très souvent, seulement parce qu'il ne sait pas se contrôler + Il aime son métier de barman, ça lui permet de faire de belles rencontres + Il est souvent sur son téléphone + Il court tout les matins, et va souvent à la salle de sport + Il fait de la guitare depuis qu'il est gamin + Quand il commence quelque chose, il faut qu'il le finisse. Il déteste laisser quelque chose en suspends + Il aime ses cheveux, et ne veux en aucun cas les couper + Il aime prendre soin de lui, c'est pour lui un atout auprès des femmes + Il a appris à cuisiner avec sa mère, et se débrouille pas trop mal + Adolescent, il dealait souvent avec son groupe d'ami. Il a fait plusieurs nuits en garde à vue. Parfois ça lui arrive encore de dealer, mais il fait toujours très attention à ses arrières + Il es très méfiant, il a du mal à accorder sa confiance + Il n'a pas besoin de beaucoup d'heures de sommeil, et ça depuis toujours + Cela fait trois ans qu'il n'a pas vu ses deux soeurs + Il vient d'apprendre que sa mère est atteinte d'un cancer assez avancé. Il ne lui reste pas beaucoup de temps + Il a une moto et une voiture, mais se sert plus souvent de la moto.

Son sourire n'est plus le même depuis qu'elle reste allongée jour et nuit, sur ce lit d'hôpital. Elle tente de nous faire croire que tout va pour le mieux, qu'elle n'a pas peur mais rien n'y fait, cette colère en moi ne s'estompe pas. Les médecins vont et viennent, les infirmières sont attentives aux moindres de ses soucis et mon père n'est plus que l'ombre de lui même. J'ai préféré continuer à vivre pour elle, plutôt que de la voir périr chaque jour qui passent dans cette chambre sans vie. Assis sur ce banc, je repense aux derniers évènements de ma vie. A ce qui a changé, et à ce qui va bientôt changer.

20 janvier 2016; J'ai encore la tête dans le cul, j'ai fait la fête à n'en plus finir cette nuit. Avant même de me lever, je regarde mon téléphone. Me rendant compte que mon père à tenter de me joindre une bonne vingtaine de fois. Je râle, qu'est ce qu'il me veut encore ! Je décide d'ignorer ses appels, il va encore me proposer un truc bidon qui m'intéresse pas. Je pars prendre une douche, et une fois sorti mon téléphone se remets à sonner. Levant les yeux au ciel, je décroche. Dès les premiers mots je sens que quelque chose cloche, qu'il ne va pas bien. Je m'intéresse vivement à ce qu'il me dit, pour une fois. Et là sans crier gare, il m'annonce que maman est malade. Je déglutis difficilement, la pilule est dure à avaler. Il m'explique tout, et me demande de contacter les filles. Je raccroche, sans un mot. Le sol me semble être le meilleur endroit pour m'asseoir à cet instant. Ma tête entre les mains, je prends conscience que la vie ne sera plus jamais la même. Je prends mon courage à deux, appelle ma première petite soeur et lui annonce difficilement la terrible nouvelle. Elle pleure, crie et semble désemparée. Elle est partie faire des études à l'autre bout du pays, et ne sait pas quand elle pourra revenir. Elle me demande de lui laisser le temps nécessaire, et je raccroche une nouvelle fois sans un mot de plus. C'est au tour de ma seconde petite soeur d'apprendre la nouvelle. Elle semble choquée, mais ne prends pas conscience de ce qui est en train de se produire. Elle a toujours eu un caractère difficile, plus fort que l'autre mais ça n'en reste pas moins que notre mère. J'attendais plus de réactions de sa part. Elle m'annonce que ses études sont importantes, et qu'elle ne peut pas partir du jour au lendemain, et raccroche avant que je ne puisse dire autre chose ...

15 juillet 2016; La chambre est triste, morne et mon père tente de rassurer sa femme, ma mère. On vient d'appeler les filles, elles ne peuvent pas encore venir, et elles ont l'impression d'abandonner notre mère. Cela fait plusieurs jours que je n'étais pas venu. Je n'aime pas venir, je préfère travailler et m'occuper l'esprit. Je fais le con, je fume plus, bois plus et j'ai repris contact avec mon dealer de l'époque... Je sais que c'est pas la solution, mais au moins avec ça je ne pense plus à rien. Le médecin entre, avec une troupe de jeunes internes à ses basques. Il est très clair, le cancer prends de l'envergure et les traitements ne font plus rien. Ma mère semble sourire, mon père se mets une nouvelle fois à pleurer, et moi je reste stoïque, comme toujours. Ma mère prends ma main, ce geste tendre me rends nostalgique. Je ne pleure jamais, mais il faut avouer que pour cette fois, l'annonce que le médecin vient de faire m'arrache quelques larmes...

Et depuis juillet rien n'a vraiment changé, on sait qu'il ne reste plus beaucoup de temps à vivre mais cela ne nous empêche pas d'avoir un peu d'espoir. Face à moi, l'hôpital me fait de l'ombre. Je n'ai pas envie de rentrer, j'ai envie d'aller boire et de rencontrer des femmes le temps d'une soirée mouvementée. L'heure de sa mort approche, et je me sens impuissant, alors je décide de rester le même, con et indigne. Je m'éloigne petit à petit d'elle, et prends la direction du bar le plus proche. J'ai besoin de ce verre, absolument.