enfer immaculé.

purification de l'âme avec un verre d'eau de javel. @tumblr + LMK ★★★

T'es l'enfant de personne, l'enfant d'inconnus. t'es le gosse oublié. le stéréotype du gamin qui devait forcément mal tourner. ★ t'as été l'adolescent trublion, celui qui aimait faire des conneries, oubliant l'assiduité de la scolarité au profit d'amusement plus obsolète. ★ Y a sur ton âme immaculée des tâches de malheur qu'on effacera jamais. des erreurs infâmes, les mains salis, la conscience achevée. Y tout ça là, ces fantômes qui ne s'en vont pas. ★ tu fuis une vie qui te dégoûtes au profit d'une nouvelle dont tu ne sais rien. tu sais même pas ce que tu veux, ce que t'imagine. t'attends juste les jours meilleurs. ceux dont on parle dans les chansons, parce qu'ils finissent toujours par arriver. ★ enfant de nul part, enfant de personne. t'as fais des inconnus autour de toi une famille qui reste ancrée, celle qui vaut bien mieux qu'un nom sur un bout de papier. celle qui t'as aider, fait sombrer. apprit à aimer, à haïr surement aussi. celle que t'a élevé, que t'a brisé. tout ce construit, se détruit. l'immuable ce sont ces voix, ces visages et ses coups que t'as choisis au compte goutte. ★ toi t'as jamais grandi, t'as jamais compris jusqu'ici, qu'il faut devenir adulte un jour. Que le sang et les nez pétés n'ont jamais construit les hommes. que tes cicatrices et tes mains sales ne laisseront aucun souvenir de toi. ★ souviens-toi. souviens-toi du goût du sang, des plaies qui ne se referment pas. souviens-toi des regards qui transpercent, des sourires carnassiers. n'oublie pas. que le monde t'as piétiné et que t'en ai devenu maître pendant un temps sur les cendres chaudes de ceux que t'as haïs si fort. n'oublie pas que tu veux devenir homme, là ou t'es toujours paru monstre.

Les phalanges écorchées, le souffle extatique. t'as le regard sombre, le regard fou. les idées noires. Parce qu'il ne subsiste que la rage, l'incapacité de gérer les démons qui t'habitent. Y a plus que le vide entre toi et ce type comblé par coups inlassables qui ripostent aux siens. enfant du diable, enfant meurtri. Celui qui se tue à défaut d'avoir été tué. l'erreur mal achevé qu'on a forcé a vivre. prédestiné à merder, à foirer. a tout dévaster. tu sais pas quand sa se termine, tu sais même plus quand ça a commencé. Y a juste ce silence comme un poids sur tes épaules, le mutisme qui suit la déflagration dans ton esprit. explosion de rage. Néant. T'allumes une clope comme si de rien n'était, pas la moindre intérêt pour se type sur le macadam. et le goût du sang âpre dans la bouche, de la toute puissance dans les veines. gamin invincible à l'air pathétique. monstre des rues sombres qui s'évanouit au levé du jour. puis t'oubliera tout ça. T'oubliera ce type - son nom est déjà effacé - t'oubliera sa voix, son regard, ses coups. T'oubliera qu'il se relève pas. Que peut-être on le pleurera. Y restera que les bleus, les marques sales, celle qui font preuve de tes erreurs. mais t'arrivera à oublier quand même. parce que y a que comme ça que t'es sur de pouvoir te regarder en face. d'accepter ta vie, tout ces choix maudits. Sans doute que tu passeras voir Sony, fumer une clope, faire semblant de rire, de t'en foutre. Tu repartiras et ça recommencera. Puis t'oubliera. j'ai la conscience qui s'étiole dans les bains d'hémoglobine.

Ike, c'est pas un prénom ça. tu jauges l'impétueuse avec un profond mépris, teinté d'amusement, d'indifférence. Si elle savait. C'est plus que ça. C'est le symbole de tant de choses. D'une vie que t'as du forger. pourtant, c'est comme ça que jm'appelle Parce qu'Isaac c'est le vide. Le néant. Le gamin oublié au coin d'une rue, le nom effacé du papier. Y a rien qui subsiste de ce que t'étais censé être, y a plus que ce que toi t'as bien voulu devenir. Un raté. Un paumé. Ce type aux cotes brisées, au rictus mauvais. L'assurance trop indomptable, l'impulsivité à s'en écorcher les veines. La colère bouillonnante qui ne s'apaise jamais, combat infini contre l'univers trop puissant. Et y a que les coups pour survivre, que la haine pour aimer. T'enlève le pochon des mains de blondie et son air débrayé par les substances, ces nibards qui sortent de son chemisier trop court comme si tu pouvais y voir un intérêt. T'en vois un sans doute. Laisser couler quelques heures qui laisseront poindre la nuit dans ses bras fin, corps mélancolique, ravagé par les drogues, le regard vide et les sourires fades. T'as à peine finit de sniffer qu'elle en prépare un autre, poupée perdue. Et y a tes mains trop brutal, amputé de la douceur, qui s'accrochent à son bras. Tes lèvres trop abrupt qui trouvent les siennes. Tu te souviens plus. Ni de son nom, ni de son adresse. Puis finalement tu t'en fiches. Y a rien de beau en ce bas monde, surtout pas toi, surtout pas tes choix. Et quand tu partiras, tu sais qu'il n'y aura rien à dire. Juste qu'à la prochaine fois. jusqu'à la prochaine dose.

Combien de fois t'as fais ça ? Combien de fois tu t'es réveillé paumé ? Combien de fois les drogues trop durs, l'alcool trop ingurgité, les bleus au corps, les déchirures à l'âme ? Combien de temps passé à errer, s'oublier, se tuer ? Créateur de ton propre bûcher.

Y a personne. Le vide et le silence. Y a le froid glaçant. Le mutisme blessant. Et le cercueil. Trois sales gosses à tout péter, incapable de chialer. Puis toi. Y a ton esprit qui flotte au dessus de la scène, touché au cœur, atteint à la conscience. Parce qu'il était pareil que toi, semblable à tant d'autres. De ces demi-hommes se prenant pour des dieux, persuadés d'être invincible. Combattant à l'hémoglobine. Ils y croient tous. Et toi t'y croyais. Que tout se que tu cassais pouvais se réparer, ou s'oublier. Que les phalanges redevenaient propre et les plaies se refermaient. Que tuer c'était rien de grave et mourir ça n'arrivait jamais. Qu'on pouvait raconter des histoires plus glorieuse pour les cicatrices et réparer la conscience à coup de mensonges répétés. mais l'âme. Personne vous dis qu'elle reste brisée. Qu'une fois redescendu du l'Olympe des vaniteux, y a plus les dieux ébranlés pour te laisser croire à la bonne fortune. Ceux qui t'entourent ne sont qu'ombre, que la lumière des jours funestes laissent s'envoler. Avant y avait le peuple, la famille qu'on se créait tous. Mais ce matin, y a personne. Et demain, on s'en souviendra plus. Parce que vous êtes les gamins invisibles. Les oubliés. Ceux dont on ne se rappelle pas, sauf pour les titres cinglants dans les journaux. Parce que vous êtes de nul part, vous aller nul part. Vous êtes le gosses qui naissent dans l'indifférence, meurent dans la souffrance. Et y a le soleil qui surplombe l'averse. Message muet à tes questions tortionnaires. tu veux pas mourir dans l'oubli. Ni vivre sous la mort qui plane au dessus de toi.