undercontrol (faust)

et c'qu'il y a après la mort c'est juste toi, toi avec d'la peau sur les os, le regard mort et l'coeur pourri @crédit + groupe. ★★★

Ton prénom personne sait bien comment c'est. La base, le truc originel, le truc pas détourné d'puis les années. Personne l'connait ton premier prénom, celui que t'as fait effacé d'un coup d'crayon en signant un formulaire au tribunal. Paperasse pour promouvoir ton second prénom au rang d'héritier. Fauster. Faust pour tout le monde. Faux. Miller pour le monde, Faust, rares sont-ils à l'employer.  ▼ tu frôles l'asexualité par moment, ni homme ni femme, tout comme une personne qui passe peut réveiller en toi la bestialité qui frôle la nymphomanie, comme ta femme. ▼ t'as pas la gueule de l'emploi tu l'sais, tu l'vies bien. T'es comme ça, le costard de riche, la barbe d'ancien et l'corps balafré de coups de dessins de ton passé. Tu t'assumes, en silence. ▼ T'es mort de l'intérieur. T'es qu'un cadavre en lendemain d'enterrement. T'attend pas d'mourir, pas d'pourrir, t'es juste mort et tu l'sais. T'attend rien de la vie, t'attends même pas en survie. Tu le sais juste. Haineux de la vingtaine, écorché vif, hurlant en silence une peine implacable. Le sale gosse des quartiers, le drogué, le mal fringué. A vingt ans c'était ça, à trente ans c'est ça, la vie après la haine... c'est le néant. ▼ T'es pas un exemple, t'es une sale gueule, t'es qu'un mec pas si mal éduqué, pas si mal tourné, juste mal crevé. Du reste tu t'en fou ▼ T'es marié, l'anneau à ton index le rappelle à chaque réveil. T'es marié, sans regret. C'est une banalité, une évidence à tout casser. Tu le devais. Elle, c'était elle. Tu sais pas, c'était comme ça. Tu la protèges, tu l'aimes à sa manière. Pas à la tienne parce que tu ne sais pas, mais c'est pas grave ça ?! Elle est comme ça Mia, insolente, intouchable, imprenable. Et pourtant tu la possèdes, parce que sans toi, elle meurt. Parce que sans elle, c'est vide. ▼ tu sais t'débrouiller. t'sais t'laisser vivre te faire à manger et même te laver. on dirait pas, on dirait qu'à peine ta femme le dos tourné, tu serais le premier à crever. mais nan, bien trop dur à éliminer. tu restes comme les cafards, tu restes là, au plancher, sans trop savoir comment. toi même tu t'étonnes de pouvoir encore marcher. tu pensais plus jeune ne jamais vivre longtemps. pas assez pour voir un autre tournant. mais voilà. alors tu t'laisses vivre, par automatisme. t'es rien de bien intéressant, en vrai. ▼ quand t'es pas en train d'te bourrer la gueule dans un bar avec ta bande d'ancien ami qui ressemblent à un gang de motard ou des vieux loup d'mer, t'es juste coincé dans ton bureau à lire livre sur livre. ▼ tu n'sais plus ressentir, avec le temps les sentiments ont juste appris à fuir.

CADAVRES ET BOUTEILLES, EXQUIS ET BORDEL
New-York. Gris et sombre, pluvieux et frais, profond et inconnu. Une ville qui prend sa réputation de plein fouet en ce soir de début d'hiver humide. Une ville où même la lumière peine à braver ce brouillard opaque qui occulte la route à vingt mètres devant. Seul. Chaque habitants de la ville à cette étrange impression dans ce brouillard de coton qui flotte. Tu n'y échappes pas. Tu n'y échappes rarement. Tu ne te sens nullement lié à un être de cette ville, et ce brouillard augmente cette sensation de détachement. T'es en retard, mais t'as tenu à marcher. Prendre la voiture aurait été un caprice, tu as préféré prendre ton manteau et sortir dans ce froid qui a remplacé l'été. T'es bien. T'es en retard mais tu t'en fou, tu prends le temps même de ralentir et t'arrêter le temps d'embraser de ton briquet le bout de cette cigarette que tu as entre tes lèvres. Tu l'remets en place dans ta poche de manteau reprenant ton avancée lente vers tes bureaux. Ils attendront. Tu te fiches de leur opinion à la minute où ils viennent quémander une réunion. Tu n'abuses pas de ton pouvoir, tu en joues. Tu le manipules avec cette dextérité que tu as appris avec ton peu d'année. Trop jeune, on te l'a fait remarqué alors tu as exigé le meilleur de toi. Et te voilà dans New-York à avancer pas après pas vers une réunion où ton assistant doit tant bien que mal essayer d'assurer en ton absence. Lorsque tu penses à ton assistant, tu songes à ta femme. Tu restes vaguement persuadé que Mia se laisse violemment percuter par ce mec quand tu as le dos tourné. Tu n'y vois ici qu'un très vague irrespect envers cet emploi, mais tu n'en as clairement rien à faire. Tu t'en occuperas quand tu ne pourras plus ignorer la situation, pour le moment tes pensées n'ont ni preuves ni besoin de réaction et cela te convient. Ta femme se glisse dans tes pensées durant le reste du parcourt alors que tu montes les étages de ce building de verre rejoignant tes bureaux et ce travail qui occupera ta soirée, tu en es certain.

MESSAGES À L'ENVERS, PARADIS ET ENFER
T'as pas de temps pour toi ces derniers jours. Le seul moment de repos que tu t'es accordé était pour finir la couleur de ton tatouage sur ton ventre, seul moment pris il y a quelques semaines sur rendez-vous. Tu payes un assistant une fortune et c'est pour tellement peu que tu te demandes parfois se que ça te changerait. Hormis de voir un peu moins Mia au bureau. Tu peux au moins avoir un oeil sur elle et tu ne t'en plains pas. Tendant l'enveloppe de billet à ta secrétaire tu songes au fait que tu peux plus compter sur elle que sur l'autre. Ironie. Vous connaissez l'endroit où le trouvez. Remercier le de ma part pour ce contrat signé. Tu répliques avec un sourire malin en reprenant ta veste en cuir dans le but de sortir. Elle n'en dit rien bien qu'elle a beaucoup rayé tes actes et tes manières de faire. Elle a finit par s'en lasser, elle te connait. Elle connait tes vices, tes tords et tes démons. Elle connait ta manière de jouer, de manigancer et de remporter. Elle critique mais pourtant n'a jamais nui à ton travail. Et son salaire crie clairement l'opinion que tu as d'elle et de son travail. Tu songes à ce gars tout en prenant l'ascenseur. Tu aurais pu y aller mas t'es occupé à d'autres truc. Généralement toi tu te contentes d'aller le chercher, et le lendemain c'est souvent elle qui se charge d'aller régler le reste de ses services. Pourquoi critiquent-ont autant les gigolos lorsqu'on trouve presque normal l'utilisation d'escort ? N'est-ce pas une limite presque trop fine à la prostitution que tu ne dénigres pas ? Tu n' aurais jamais songé... Mais son regard trop marquant t'a fait déraillé. Tu ne sais pas l'expliquer, cette décision stupide prise au détour d'une ruelle, dans le regard d'ce môme qui avait rien demandé. Rien demandé... et pourtant dans ta tête ça a mal tourné et t'as bien vite réussit à exploiter ce côté. T'es malsain, tu le sais.

OMNIPRÉSENCE ET ENNUI
Le soleil jouant avec les reflets des mèches de ses cheveux, tu te perds dans cette contemplation splendide. Spectacle quotidien auquel tu as le droit dès qu'un rayon de soleil vient toucher sa tête. Au réveil c'est sublime, sauf lorsque son visage transmet ses supplices d'une nuit trop agité et trop arrosée. Ici tu t'y perds pour fuir la conversation, d'une mère trop envieuse d'un héritier, et d'un acte qui n'arrivera pas de si tôt entre vous deux. Elle le sait. Elle le vit bien. Tu n'es pas tellement sur qu'elle envisage elle-même d'accepter de voir son corps déformé par un petit être qui prendra l'attention qui se porte aujourd'hui sur elle. Non, elle n'en veut pas. Toi non plus. Et c'est constant ce genre de discussion, de supplice, et de sous entendu lorsque tes géniteurs foulent le sol New-Yorkais. Tu n'y échappes pas.