(raisa) réparer les vivants

All romances end in tragedy. One of the key people in a romance becomes a monster sooner or later. (DAVID CRONENBERG) @miro + aspiration argent. ★★★

(one) enfant d'un quartier frôlant les bidonville, les poètes aiment dire qu'elle est une enfant dans la rue. fillette survivante d'une sélection naturelle, elle marche à la loi du plus fort, il faut dominer pour exister et ne pas être comprimé par un autre ego que le sien. (two) son corps svelte semblait être taillé pour la danse, autodidacte, elle garde cette passion secrète, ne voulant pas être assimilée à une personne sensible alors qu'elle apprécie seulement la beauté d'un ballet de corps. (three) adepte de la destruction et de la souffrance, elle répète ce même schéma avec elis jusqu'au moment où tout s’effondrera. elle provoque les disputes pour s'enfuir en gambadant parce qu'elle ne sait que le repousser. (four) vaguement déviante, elle aime bien créer la dépendance et le manque chez l'autre simplement pour asseoir son pouvoir et se sentir désirée. son entourage sert simplement à flatter son ego la plupart du temps. (five) femme de la nuit, de l'obscurité, elle travaille en tant que barman seulement depuis une année, ne pouvait aspirer à mieux étant donné son parcours scolaire chaotique. la belle n'a pas pu se consacrer pleinement à ses études, il lui a fallu se plonger rapidement dans le monde du travail parce que sa famille avait besoin d'un troisième salaire. (six) être de pouvoir, elle a du mal à essuyer un refus, le problème est bien là. on ne dit jamais non à raisa. la manipulation se distille dans son sang, combattant de justesse le virus de l'impulsivité qui la ravage régulièrement, elle fait tout pour parvenir à ses fins. (seven) accroc à la nicotine, elle a besoin d'avoir régulièrement un bâton de nicotine coincé entre ses doigts sinon elle devient rapidement irascible. (eight) élevée dans une famille soudée par la misère, son coeur n'a supporté que son père retourne au brésil, lorsqu'on lui demande, elle annonce avec un visage fermé et froid qu'il est décédé. (nine) elle vit dans un monde blanc et noir sans trop de nuance, raisa passe d'un extrême à l'autre bien trop facilement pour qu'on la suive, elle est capable d'accaparer une personne en lui montrant qu'elle tient à elle comme l'ignorer vingt minutes plus tard royalement. (ten) solitaire endurcie, la belle semble avoir du mal à ne avoir envie de renouveler son entourage régulièrement, elle n'accepte pas de se laisser envahir parce la lassitude, compagne de l'habitude chez elle.

I. L'ABANDON
« Raisa ? » appelle la voix mélodieuse de sa mère pour capter l'attention de son unique fille dont le cœur semble être comprimé par la colère et la rage. La belle poussa un soupir sec et glacé avant de lever avec une nonchalance contrôlée ses prunelles en direction de son père qui tente de l'étreindre. Agacée, elle ne recule que d'un pas pour l'esquiver avec un manque de subtilité qui ne lui ressemble peu. « Tu peux partir » elle glisse simplement en levant les épaules. « Tu pourras venir me voir » commence t-il avec une confiance empruntée. La brune ne le laisse pas s'épancher dans un mélange de bons sentiments hypocrites. « Non, dès que tu franchiras cette porte, tu ne seras plus qu'un vieux souvenir simplement récalcitrant à disparaître » siffle Raisa avec une froideur glaçante. Elle veut lui enlever tout espoir parce qu'il l'abandonne. Il les quitte sans un seul regret pour retourner vers un Brésil miséreux mais qui lui ouvre grand les bras. Elle ne croit pas une seule seconde à son mal du pays qui le pousserait à quitter femme et enfant pour retrouver leur pays natal. Elle retient simplement qu'elle n'est pas suffisamment importante pour le faire rester. « Et franchement, n'appelle pas, le manque de ta précieuse personne ne risque pas de nous étouffer ici » assène t-elle avec un ton plutôt convainquant en le regardant d'un air prétentieux. Pour illustrer ses paroles peut-être trop rapides, elle s'avançant de sa démarche naturellement chaloupée pour lui ouvrir la porte afin de lui faciliter le passage. Sa mère accompagne son père sur leur perron de fortune. La belle s'apprête déjà à retourner dans le salon, sa main s’agrippe à un verre qu'elle balança inutilement sur le sol comme unique expression de sa colère.

II. L'ACCROCHE

Raisa ne sait jamais comment elle va être reçue. La jeune femme a tendance à tout prendre pour acquis et tant que son système certes dysfonctionnel passe toujours, elle n'est pas prête à adopter une autre méthode. La belle connaît le chemin jusqu'à sa chambre par cœur même si cela fait des semaines qu'elle ne l'a plus utilisé. C'est un Elis pas encore totalement endormi qui lui fait face et dans un automatisme de défense, elle croise avec arrogance ses bras sur sa poitrine comme si elle était dans son bon droit, sur son territoire. « Je n'ai pas envie de parler » balança t-elle d'un air détaché alors que ses opales sombres comme la nuit se plantent sauvagement dans les siennes. Arrêtée dans l'embrasure de la porte, grand seigneur, elle fait mine de lui laisser le temps de la repousser ou de la virer. Elle ôte délicatement ses escarpins pour s'avancer jusqu'à lui. Raisa se pose sur son lit avec grâce pour lui présenter son dos afin qu'il l'aide pour la fermeture de sa robe sûrement trop moulante pour ne pas laisser indifférent. La brésilienne finit par se glisser comme si rien n'était sous les draps, colonisant déjà Elis de son corps.  

III. L'HABITUDE

Son épiderme semble être en feu, comme électrocutée, elle redresse vaguement la tête avec une certaine suffisance. « Non mais tu croyais quoi... » dit-elle en dégageant son poignet douloureusement avant de continuer sa route. Parce qu'elle écrase naturellement ceux dont la vision ne semble pas conforme à la sienne, égale à la parole divine. « Je ne sais pas » bégaya Thomas en la regardant, dépassé. Il n'a pas rêvé, il pourtant passé la nuit avec elle, mais Raisa semble être dotée d'une mémoire sélective. Cet événement plutôt habituel ne semble pas vouloir s'inscrire durablement dans son esprit parce qu'elle n'y accorde aucune importance. « Alors tu peux disposer » trouva t-elle bon de dire, telle une reine s'adressant à un de ses sujets parce que c'est ce qu'il représente à ces yeux. Il continue de la fixer, ahuri et désabusé. Raisa s'approche du Velours Bleu, Thomas sur ses talons, tel un chiot courant derrière sa maîtresse. Elle est suffisamment lucide pour savoir qu'il ne vaut mieux pas qu'on pense qu'il l'accompagne, elle ne souhaite pas une nouvelle bataille verbale ou des cris, surtout en public. Elle pile net. Il manque de lui foncer dedans. « Écoute, un autre ou toi, cela n'aurait fait aucune différence pour moi. C'était sympa – enfin surtout pour toi si tu veux mon avis - mais dégage s'il te plaît » lance t-elle alors que la dernière formulation semble lui écorchera ses lèvres fracassées. La belle le toise en attendant que le message monte à son demi cerveau peu irrigué.

pseudo/prénom : laura scénario ou inventé : scénario d'elis    autres persos : nop  tes impressions sur le forum :    où l'avez-vous connu : bazz.

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<b>LAUREL THOMA </b> - Raisa Cristobal